Propos sur l’onto-niveau
par
Voilà un premier jet de mes réflexions concécutives à la dernière réunion du Groupe Béna.
A la base de notre cadre général de compréhension du sens et de l’univers, nous supposons une sorte de "toile" biface à la Teilhard de Chardin (c’est à dire une face matière et l’autre esprit) polarisée du point de vue de l’accord.
Ce "niveau" est plus fondamentale que la manifestation. La distinction entre "rien" et "tout" (ou "vide" et
"plein") n’a aucune pertinence.
A ce niveau, le substrat de base est totalement libre, aucune contrainte n’est présente. La seule structure que l’on suppose est la polarisation fondamentale entre accord et désaccord. C’est cette "substance" primordiale qui a la propriété de pouvoir exprimer en son sein des déterminations que l’on pourra constater dans notre expérience du monde. Nous pouvons alors particulariser, analyser ou tester ce qui nous entoure.
Avant de réfléchir à ces déterminations avec leur processus et leurs conséquences, je tiens à être bien clair sur un point concernant cette base quasi indéterminée du monde : IL NE FAUT PAS LA CONFONDRE AVEC LE NEANT OU LE RIEN, car on a vu que ces notions ne sont pas clairement définissables à ce niveau, sans ajout de déterminations supplémentaires.
On ne peut pas non plus l’identifier à quelque chose d’immatériel (au moins dans son sens classique et traditionnel, d’opposé à ce que l’on peut toucher) car nous avons construit notre niveau primordial comme une toile biface (matière/esprit).
La notion de "potentiel" est aussi ambigu et demande un complément de réflexion pour savoir quel serait le statut de cette notion. Doit-on la rajouter comme une propriété de base de ce niveau ou peut-on la définir avec les seules éléments dont nous avons parlé ci-dessus ? La notion de potentiel/actuel en physique me semble inadaptée ici. Je pense que la même interrogation reste pertinente quand à l’utilisation du terme "virtuel" qui lui aussi est loin d’être dénué d’ambiguïtés.
Quoi qu’il en soit, on peut constater que l’on a pas énormément de chose à dire concernant cet "onto-niveau", ce qui n’est pas surprenant au vue de son universalité. A défaut de pouvoir en dire beaucoup, je crois que l’on peut le vivre, ou vivre en s’en tenant proche. Il y a quelque chose de cet ordre dans l’attitude contemplative ou méditative (en tout cas c’est mon sentiment).
Commentaires Forum fermé