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vendredi 12 mars 2010
par  Jacques M

Le passage de la numérotation (ordinale) à la numération (quantitative)

En reprenant l’image du ruban d’enregistrement d’informations unitaires qu’il avait présenté en 2008 (Article N° 155) , Jacques M. prolonge sa réflexion et la soumet aux membres du Groupe Béna dans le document ci-joint (exposé en réunion le 12 (...)

En réponse à...

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mardi 1er juin 2010 à 16h42 - par  Jacques M

Alain, je te joins une réponse/approfondissement à ton courriel du 26 mars dernier, dont je te remercie. Il est vrai que ma réflexion ne sait pas être aussi analytique et progressive que celle de Xavier, mais je crois cependant que l’image du germe que j’emploie ici, - (addition en germe dans la numérotation séquentielle, que mon essai article a tenté d’expliciter et multiplication/exponentiation en germe dans la numération séquentielle qui caractériserait la biosphère, essai que je dois formaliser) -, est intéressante. Comme le chêne est en germe dans le gland...

Je réagis un peu tardivement (2 mois plus tard !) à ton courriel fort précis du 26 mars dernier. Et je le fais au fil de la lecture, sans forcément la cohérence analytique qu’un point de vue plus élevé pourrait donner. Mais avec plus d’effort d’analyse, et je suis paresseux !

Tout d’abord, je rappelle que j’ai toujours été gêné par l’emploi que Xavier et d’autres ont pu faire des signes I, 1 ou 0 pour désigner l’occurrence ou l’absence d’évènement unitaire susceptible de décompte. En particulier du signe 0, qui à mon avis fait la confusion entre la case vide inscriptible, et l’inscription effective d’une non-occurrence. Tu vois que ce n’est pas la même chose. Il me semble nécessaire d’avoir un signe particulier pour la case vide avant qu’elle ne devienne sujette d’inscription, et j’avais suggéré le signe ø…
C’est pourquoi je suis gêné par ton utilisation, au début de ton paragraphe 1, du 0 et du I comme signifiants, du 0 et du 1 comme signifiés, pour remplacer ce que j’ai volontairement désigné par les mots neutres flip et flop.
Tu dis ensuite que le choix de ce que tu appelles le sens croissant de l’espace physique (au sens affine, ou distanciel donc) serait la caractéristique du débogage opéré au sein de la biosphère. Cela me parait intéressant, et je le rapproche d’une distinction que j’ai toujours eue à l’esprit, au sein de la biosphère, entre les plantes et les animaux (même s’il y a des frontières floues), que je précise en disant plantes statiques et animaux automoteurs. Pour les plantes, l’espace est statique, pour les automoteurs il serait extensible au sens distanciel. Mais je vois mal l’application de la réciproque, au sens d’un espace non plus en extension, mais en diminution distancielle…
Ceci dit, on est tous les deux d’accord pour distinguer les doublets 01 et 10, en pesant chaque digit d’un « poids » lié à sa position dans une lecture de droite à gauche. Et je pense que l’on parle de la même chose, même si pour moi il serait préférable de pousser jusqu’à un triplet, voir un quadruplet pour lever l’ambiguïté possible au niveau 2. Mais néanmoins je ne te suis pas jusqu’à être d’accord, à se stade, sur l’utilisation que tu fais du mot « somme » : l’étude et la critique de mon petit essai sur les rubans positionnels est à mon avis nécessaire avant d’utiliser ce mot.
Ton paragraphe suivant introduit le vocable « espace conceptuel », et là j’ai un peu plus de mal à te suivre. Je m’explique :
Mon premier essai utilisant l’image des billes mises par un enfant dans un sac (ou celle du numérotage des maisons d’une rue) avait abouti à la conclusion que le numérotage contient en germe la notion de quantité : par convention, le numéro de la dernière bille mise dans le sac, ou celui de la dernière maison de la rue, aurait donné naissance à la notion de quantité (de billes dans le sac, de maisons dans la rue), riche de façon sous-jacente de la notion d’ensemble et de dénombrement des objets contenus dans l’ensemble. Au niveau formel, à partir de l’opération d’union de deux ensembles, ma réflexion sur la fusion des rubans (univers des signifiants ?) permet d’approcher (dans l’univers des signifiés) l’opération d’addition, qui se révèle commutative, puisque l’union qui lui donne naissance l’est aussi par nature. Je remarque aussi que la concrétisation d’une union nécessite la levée de l’ambiguïté entre union et scission… Bien sûr, comme l’a signalé Xavier, mon image de ruban, succession de cases représentant les instants temporels où peuvent s’inscrire les variation flip ou flop, n’a aucune existence réelle signifiante. Mais pourquoi ne pourrait-elle avoir du sens dans le mondes du signifié ?
Si je poursuis ma quête dans le sens de germe qui engendre, il me faut maintenant trouver l’idée de multiplication (et d’exponentiation) à partir de l’hypothèse d’une numération positionnelle qui préside à mon essai sur la fusion des rubans. Je crois avoir une piste, mais il est trop tôt pour en parler ici. Mais il me faut ce passage, me semble-t-il, pour aborder au niveau signifiant ce que tu appelles l’espace conceptuel, et au niveau signifié, la pondération géométrique, et non plus positionnelle.
Je passe à ton alinéa 2, toujours dans ton courriel du 26 mars. Il questionne la note 1 de mon essai sur la numération positionnelle. J’explicite ma pensée : je crois qu’il est le propre de l’homme, dans la noosphère, d’appréhender la durée, succession limitée d’instants, qui s’écoule, s’est écoulée (dans le passé) et s’écoulera (dans le futur). Au niveau de l’espace, c’est aussi le propre de l’homme d’appréhender sa notion de dimension, aussi bien dans le sens de projection (2,1 ou 0 dimension d’espace) que dans le tangible (3 dimensions) ou dans l’extension (4,5… ou n…, même si la difficulté conceptuelle s’accroit au fur et à mesure). C’est en ce sens que j’utilise le mot vectoriel, et évite le mot ambigu qu’est « dimensionnel ». L’extension de l’espace dans son volume n’est pas pour moi dimensionnel, mais affine, ou distanciel, comme tu le dis. Tu as raison de me faire préciser ce vocabulaire, car le mot français dimension est totalement ambigu, dans le sens où l’on parle de dimension d’une pièce, au lieu de mesure. Je crois que nous somme d’accord sur ce point.
Mais alors se pose effectivement une question : où situer la découverte (la donation) de la distance spatiale, un peu analogue à celle de durée temporelle. Eh bien, comme je l’ai dit plus haut, je la situerais à la frontière entre végétaux et animaux, donc au sein de la biosphère, avec l’apparition de l’automotricité. Alors que je maintiens l’apparition de la notion de durée temporelle au sein de la noosphère. Et je dis cela intuitivement, sans démonstration aucune.
L’alinéa 3 qui suit me perturbe : pourquoi introduire un étage d’accord supplémentaire entre accepter ou refuser le vote, et pour ceux qui acceptent, le vote oui et le vote non ? A quoi sert la discrimination entre bleu et rouge que tu introduis, associés respectivement au oui et au non ? De toute façon, cela a peu d’importance à mes yeux, car tu sais que pour moi le seul « monde » PARA que je puisse éventuellement conceptualiser se situerait dan la phénosphère (ancienne protosphère).
Jacques, le 1 juin 2010

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