Vent de Béna - Noël 2004

mercredi 1er décembre 2004
par  Xavier SALLANTIN

Approchons-nous d’un terme ? L’histoire de l’Univers est-elle celle d’une gestation laborieuse commencée voici quinze milliards d’années qui entrerait dans la phase finale du douloureux travail d’accouchement ? Sommes-nous dans l’Avent d’un Avènement ? Si oui, de quelle naissance devons nous être les obstétriciens lucides, pilotes du processus en cours clairement compris et maîtrisé ?

Le projet inconsidéré de se lancer à la conquête de ce sens de l’Univers et de la destinée humaine, que l’Association Béna s’est donnée pour objet en 1970, est-il en train de s’enliser ou de s’accomplir ? Parce que la Théorie du Sens, qui a germé et mûri peu à peu à Béna, semble déboucher sur l’intelligence de la finalité de la Création, la démesure d’un tel aboutissement incite à se terrer et à garder le silence. Nos juments s’isolent et se cachent pour mettre bas. Plus l’auteur de cette théorie réalise qu’elle a atteint un degré d’élaboration, de cohérence et de clarté suffisant pour être mise au monde, plus il est dans la crainte de s’être fourvoyé ou d’être le jouet d’une illusion. "La femme sur le point d’enfanter est, dit l’Évangile, dans l’angoisse parce que son heure est venue".

Pourtant aucune mère ne peut empêcher son bébé de naître, ni le poussin de briser sa coquille. Le 10 Décembre 2004, je me suis donc risqué à donner la primeur de ma réponse à la question du sens, au terme d’une recherche poursuivie depuis cinquante ans. Devant un auditoire de près de 200 personnes réunies au Centre Sèvres à Paris dans le cadre du colloque annuel des Amis de Teilhard de Chardin, j’ai essayé en une heure de raconter une histoire d’amour, la nôtre, celle de l’Univers. Pendant deux jours, le Groupe de Travail Béna s’était réuni à la même occasion pour accueillir le nourrisson et en prendre soin. Près de quarante amis de Béna étaient là, présence combien chaleureuse et réconfortante dans cet auditoire disparate.

Ce bulletin est un écho de cette leçon inaugurale. Le semeur qui ensemence à la volée une terre qu’il n’a pas préparée ne sait pas si quelque part elle portera du fruit. Il n’a pas à s’en soucier s’il n’est qu’un serviteur quelconque qui ne fait que le service auquel il est appelé.

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Vent de Béna - Noël 2004
La Lettre de Xavier - 8 pages