TGS et Physique Quantique
par
Le but de cette communication est de mettre en évidence le parallèle entre
la structure épistémologique de la physique quantique et la structure de la
théorie globale du sens. Il me paraît fondamental pour les travaux du Groupe
Béna d’accéder à la vue la plus large possible de l’objet de nos recherches.
Je vais donc exposer dans la suite les éléments me poussant à affirmer que la
TGS et la Physique Quantique présentent une structure similaire. Cela laisse
entrevoir la perspective que la Théorie quantique trouve naturellement sa
place au sein de la TGS et donc l’espoir d’une confirmation de nos travaux
ainsi que le défrichement possible de points de contact vers les communautés
scientifiques dites « dures ».
Ce texte est le développement de l’exposé de cette problématique que j’ai
présenté lors de la réunion du Groupe Béna le 27 Juillet 2008. Je vais donc
reprendre la structure de cette présentation en y incluant le développement
d’une partie d’une autre communication sur les corrélations quantiques présentée lors de la réunion du groupe le 04 Avril 2008.
Dans un premier temps, j’aborderais la notion d’objet possédant des propriétés intrinsèques, qui est un des éléments caractéristiques de la « pensée classique » en en montrant les limites et les connexions avec les « objets » de la physique quantique. Cela permettra une première discussion des rapports avec la TGS à travers les différents débogages.
Cette première analyse effectuée, je m’appuierais sur une partie des développements de M. Bitbol pour mener une réflexion sur l’un des principes
qui sous-tend la conception « classique » des objets et de leurs propriétés : le
principe de bivalence. Directement issu de la logique aristotélicienne (principe
de non-contradiction), il stipule que toute proposition est soit vraie soit fausse.
A la suite de M. Bitbol [1], j’exposerais sa mise en défaut dans le cadre
de la physique quantique. Ce paragraphe sera aussi l’occasion d’exposer
quelques principes fondamentaux de la théorie quantique que je réutiliserais
par la suite.
J’aborderais alors un des éléments qui forment la base et l’originalité de la mécanique quantique, à savoir le fait que tout « objet » est défini en référence
à un contexte physique qui est explicitement reconnu et traité par le
formalisme de la théorie. Il sera possible ici de mettre en résonance la nécessité
d’un contexte pour que la notion de « propriété d’un système mesuré »
aie un sens au sein de la physique quantique avec le principe d’émergence
d’un référent autorisant la discrimination entre deux termes d’une alternative
« préalablement » indécidables de la TGS.
Je montrerais enfin que la structuration liée au contexte est une logique
que l’on retrouve à la fois dans la physique quantique (dont elle est le noyau
fondamental) et dans la TGS (à travers le principe d’émergence ou de débogage).
L’on pourrait quasiment ici dire que la TGS est bâtie sur le même
fondement que la théorie quantique mais que sa portée est infiniment plus
large. En effet, la TGS prend pour hypothèse de base explicite les principes
(longtemps restés obscures et implicites) à l’origine de la physique quantique,
se laissant ainsi la possibilité de les appliquer à n’importe quelle démarche
de connaissance alors que la théorie quantique se limite à l’application de
cette structuration logique dans le cadre des sciences de la matière.
Ci-joint le texte présenté au Groupe Béna le 9 octobre 2009 (17 pages), en Version revue et corrigée de mars 2010