14/10/06
Tes doutes, tes difficultés, tes moments de déprime, voici 5o ans que je les
affronte quotidiennement dans la claire conscience que je suis engagé dans
une entreprise surhumaine, quasi désespérée, qui ne peut me réserver que "du
sang, de la sueur et des larmes " comme disait Chruchill en 1940 aux
Anglais.
Si j’ai persévéré c’est dans la conviction croissante que la situation du
monde est plus désespérée que la mienne. De nos jours des cris d’alarme
comme ceux de Nicolas Hulot où d’Al Gore arrivent trop tard car comment
croire qu’ils sont susceptibles d’être entendus séance tenante par les
Chinois, les Arabes et autres pays émergents alors que Bush lui-même ne les
entend pas. De plus j’ai tendance à penser, à voir l’évolution de la
conjoncture internationale, que mes petits-enfants.ne couperont pas d’une
guerre nucléaire. Les futurs candidats à la présidentielle ne se rendent pas
compte qu’ils seront impuissants face à cette conjoncture de mutation. Quant
à BenoitXVI il l’apprhénde encore moins et li bricole des rafistolages en
laissant l’Èglise parler au 21ème siècle le langage du 19ème. .
Donc le monde a besoin d’être sauvé mais il ne le sera pas par des soins
palliatifs et de l’acharnement thérapeutique. Il ne pourra l’être que par un
événement totalement imprévisible et inattendu auquel personne ne pense et
même que l’on se refuse à espérer.
C’est la thèse d’Edgar Morin qui m’envoie ce matin un message
d’encouragement :
"Oui, cher Xavier Sallantin, je crois en l’impossible et l’inattendu, mais
je n’en ai aucune certitude et il y a beaucoup de sang, de larmes, de folies
..."
L’événement ne peut-être que l’achèvement du dévoilement de la vérité sur
l’économie de l’Univers à laquelle l’homme n’a cessé de travailler, qui a
progressé de manière explosive avec la science moderne, mais que cette même
science enferme aujourd’hui dans un pessimisme épistémologique qu’elle croit
scientifiquement fondé et qu’elle n’est pas disposée à remettre en cause :
"À coup sûr, la connaissance est vouée à être jamais achevée !".C’est
pourquoi sur neuf éditeurs saisis du Livre 0, sept ont répondu qu’il ne
rentrait pas dans leur ligne éditoriale. Ils ont raison d’avoir peur de
publier un illuminé qui n’a aucune référence autorisée. .J’attends donc
encore deux réponses sans aucune illusion. Mais puisqu’il faut croire à
l’inattendu j’envisage de saisir d’autres éditeurs moins connus !.
Mon souci de l’avenir des jeunes que j’aime et dont je mesure les épreuves
qui les attendent, mon amour de l’homme et mon admiration pour l’¦uvre déjà
accomplie, et aussi ma foi chrétienne, m’ont conduit à remettre en cause
cette désespérance. Car le Créateur aurait bonne mine si faisait fiasco son
dessein d’amour dont il a confié à l’homme la libre réalisation. Pour moi la
bonne nouvelle apportée par le Christ c’est le salut du monde dont nous
avons à être les artisans pleins de confiance puisqu’il nous fait savoir que
nous sommes comme lui fils de Dieu appelés comme lui, en lui avec lui à
vaincre la mort et à faire advenir, non pas une civilisation de l’amour qui
serait la nôtre relookée, mais une recréation dans la consommation de
l’amour entre le Créateur et la Création présente récapitulée..
Or j’ai progressivement découvert que ma remise en cause de l’épistémologie
présente désenchantée m’ouvrait sans cesse sur des hoirizons insoupçonnés.
En logique, en mathématique, en linguistique, en informatique, et dans tous
les domaines de la connaissance rationnelle, nous sommes prisonniers de
dogmes faute de reconstituer la genèse naturelle des ces dogmes. Je
travaille actuellement sur les Théories des jeux, de la décidabilité, de la
démonstration et je m’aperçois avec stupeur que lorsque Pascal cherche à
optimiser la décision entre deux partis à prendre, ou que Hillbert se pose
la question de la décidabilité, ils ne se préoccupent nullement de ce
qu’une décision n’est décidable que moyennant ces décisions préalables
prises d’un commun accord sur des sens uniques que la TGS révèle en tant que
polarisations naturelles successives des Onto, Proto, Cosmo, BIo, etc...
sphères. Ils ne voient que la partie émergée d’un iceberg alors que
paradoxalement la Physique sonde maintenant sa partie immergée jusqu’au Big
Bang.et espère sous peu déboucher sur une Théorie du Tout complète. C’est
alors selon moi que s’amorcera l’arc électrique entre le dévoilement par la
science des savants et la révélation à la foi des croyants.
Autre exemple très récent : le remarquable dossier sur la Lumière de "Pour
la Science". Octobre/Décembre 2006. Vous verrez qu’Alain Aspect fonde tout
sur l’intrication, mot ignoré il y a 20 ans quand j’ai commencé à l’utiliser
pour exprimer l’articulation des trois grandeurs Tezmps, Force, Espace, au
sein de l’action..Je soulignais combien cette intrication était intrigante,
qu’elle me semblait comme le n¦ud de l’intrigue de la Création, du complot
ourdi par le Créateur en créant, empreinte de sa propre intrication
trinitaire. Or à aucun moment Alain Aspect, ne s’interroge sur la cause et
le pourquoi de cette intrication fondamentale en théorie quantique (cause
des trois inégalités de Bell comme des trois relations de Heisenberg). Il se
donne l’intrication sans en faire l’épistémologie ni concevoir qu’elle fonde
une logique naturelle trialectique plus générale que la logique
mathématique actuelle qui n’en est qu’un cas particulier, quelle rend compte
de la genèse naturelle de l’arithmétique, de l’informatique, du langage
etc...
Tout ceci me dépasse complètement, j’ai de quoi être désespéré d’autant plus
que je me déglingue chaque jour un peu plus, mais j’ai mis la main à la
charrue. Je réalise que laborieusement, douloureusement, au prix de maintes
embardées, j’aperçois chaque jour un peu plus clairement le rivage encore
embrumé d’un nouveau monde. Donc je force de vapeur bien convaincu que
d’autres débarqueront un jour car l’homme ne peut renoncer à progresser vers
plus de vérité, surtout quand sa survie est menacée par les limites
présentes de ses connaissances qu’il croit en outre et à tort définitives..
Revenons au groupe Béna. Jespère pouvoir envoyer avant la prochaine réunion
une nouvelle mouture du Livre 0 ainsi que les premiers chapitres du Livre 1
qui abordent la TGS de manière entièrement nouvelle sous cet angle
épistémologique. Ma méthode m’apparaît désormais clairement. Je souffre
beaucoup pour la monnayer car il me faut grimper à toutes les branches de
l’arbre de la connaissance en commençant par le tronc. Chaque jour je
progresse et chaque jour je tombe sur un os ou je m’égare sur une branche
morte. Chaque jour j’ai envie de redescendre.
Pour éviter de céder à mes humeurs noires, mon chromosome du sel me fait
garder l’humour en observant le pitoyable acrobate que je suis. Mais si je
me casse la gueule je pourrai enfin me reposer au merveilleux cimetière de
Brangoly ; Je promets que là-haut je ne les laisserai pas en repos tant
qu’ils n’auront pas répondu à toutes mes questions ;
Mon chantier m’attend, chaque jour dix heures à mon ordinateur, soutenu par
ma passion d’en savoir plus et aussi par ma crainte de trahir ceux qui ont
eu la malchance de s’intéresser à ma quête.et envers qui je suis tellement
redevable De toute manière il me semble que l’avenir de Béna et de la TGS se
joue désormais à très court terme, comme celui du monde. À chacun d’apporter
sa pierre sans exiger de savoir à quoi elle sert ni d’assister à
l’inauguration de la cathédrale.
J’arrête ce laius improvisé ; la lumière de Béna est merveilleuse, la nature
se décide très lentement à basculer vers l’automne. Madame Orriols me
prépare un déjeuner aux petits oignons et Valérie compte bien sur moi pour
la cueillette des cynorrhodons qui sont superbes, les noix aussi. Quant à
Evelyne vous admirerez bientôt son travail en voyant avec quel talent et
quel mérite elle met mes textes à jour de leurs incessantes corrections.
Merci à toi Jacques et aussi à Sion d’avoir posé les bonnes questions.
Commentaires Forum fermé